mercredi 10 février 2010

Chronique rickshaws (parce qu'on adore ca)

Des notre tout premier jour en Inde, nous avons ete charmes par les rickshaws. Petits bolides ultra efficaces, ils se faufilent envers et contre tous dans les rues les plus bondees, evitant tous les ecueils, nous menant chaque fois a bon port.
Dotes d'une mecanique a toute epreuve, ils nous meneraient meme jusqu'au fin fond de la jungle si, par un bon matin, pareille fantaisie nous prenait.
P-A, grand admirateur de beaux bolides, a d'ailleurs mene sa petite enquete, ce qui nous permet aujourd'hui de dresser cette petite fiche technique (non exhaustive, certainement, mais quand meme a la hauteur des moyens de communication dont nous disposons):
2 compagnies semblent se partager le marche du rickshaw. Tout d'abord, Bajaj, dont les modeles sont un peu plus petits, presentent un look plus "vieillot" et ne disposent que d'un phare avant, lequel est bien centre.
La deuxieme, Ape, dont le logo ressemble a une abeille (assez semblable, etrangement, a celui des caisses pop de chez nous), fabrique un rickshaw plus gros, a l'air un peu plus robuste et presente un design plus moderne. Dote de deux phares avant disposes a gauche et a droite, il a comme principale particularite de marcher au diesel, contrairement au Bajaj qui roule a la bonne vieille gazoline.
Le prix de ces engins: 100 000 roupies (ou un "lack", comme on dit ici) pour le Bajaj, 150 000 rps pour le Ape.
La plupart du temps, ils font du 50 a l'heure mais il nous est aussi arrive d'atteindre les 60 (impossible par contre - jusqu'a maintenant du moins - de connaitre la veritable limite de leurs moteurs).
Presque chaque rickshaw est aussi dote d'un compteur que, malheureusement, nous n'avons jamais eu la chance de voir fonctionner.

A la fin de cette enquete, lorsque j'ai demande a P-A, notre reporter d'un jour, son appreciation personnelle, il a repondu: "J'aime mieux les Bajaj. J'trouve ca clanche plus".

Travaillant un peu dans l'ombre de leurs flamboyants bolides, les chauffeurs de rickshaws ne sont pas pour autant des personnages ennuyants. En fait, ils sont, tous autant qu'ils sont, passes maitres dans l'art de se faire remarquer. Toutes les combines sont bonnes pour nous attirer vers eux. Ainsi, pres de cent fois par jour, nous nous faisons appeler, d'un cote de la rue ou de l'autre, peu importe, "my friend!" "my friend!", et demander: "which country?", ce qu'il faut traduire par : "eille! toi la, d'ou tu viens pis ous tu t'en va? embarque dans mon rickshaw, j'm'en va te faire faire le tour d'la ville pour pas cher pas cher"...
Aussi, meme si parfois ca devient lourd et qu'ils nous tombent sur les nerfs (meme quand on est en face de notre hotel, et qu'on leur dit qu'on est rendu, il s'en trouve toujours un (juste un, c'est quand ca va bien) qui veut quand meme qu'on embarque pour aller ailleurs) on s'amuse bien avec les chauffeurs de rickshaws qui sont de colores personnages.
Un fait amusant (ou exasperant) sur les chauffeurs, ils ne comprennent rien a propos de la marche et surement pas grand chose de plus au sujet de ceux qui la pratiquent: "Hello friend ! Rickshaw? - No, thank you sir, we are going for a walk" - "why!?!" - "Because we like to walk!" - "euh...Rickshaw?").
Autre fait, plus pres de la dure realite, il semble que bien peu de chauffeurs possedent leurs propres rickshaws. Aussi, la plupart le louent a un riche proprietaire, au prix assez eleve de 300 roupies par jour (aux dires de Ganesh, du moins). Dans ces conditions, peu sont ceux qui, meme s'ils economisent des annees durant, reussiront a s'en procurer un bien a eux.
Finalement, il manquerait quelque chose a ce petit topo si nous ne parlions pas de la multi-fonctionnalite de ces pilotes. Dependemment de la situation et de l'endroit, ils sont tour-a-tour guides touristiques, guides en montagne (ou sherpas) ou dealers. De plus, s'il vous arrive de chercher un resto ou un petit hotel bon marche (et meme si vous ne chercher rien du tout), pas de probleme, ils ont toujours un ami qui a une chambre a louer ou un autre qui fait le meilleur thali en ville!

En finissant, un conseil. Lorsque sur votre chemin vous croisez le king du rickshaw, vous saisisez l'occasion. Ganesh, un drole de moineau, nous mene ainsi a travers monts et vaux jusqu'a notre prochaine destination, le Chinnar wildlife sanctuary. Une belle balade de 60 km, avec quelques escales interessantes au passage (culinaire, entre autres).
Au final, ils nous fait meme realiser ce petit reve (que nous caressions cherement en secret), celui de conduire nous-memes un rickshaw.











3 commentaires:

  1. Elle est sublime l'avant dernière photo ! C'est du thé ?

    RépondreEffacer
  2. Intéressante chronique sur un petit véhicule digne d'intérêt! Je comprends pas ça ne soit pas commercialisé sur un plus large marché. Mais j'ai comme l'impression que vous allez vous pencher sur la question ;)

    RépondreEffacer
  3. Vraiement intéressant ces especes de petits scooters-station wagon. quand j'ètais P'tit gars y'en avait 4 ou 5 dans Joliete et ca ne coutais pas cher... mais c'est avant toutes les règlementation gouvernementales sur les freins les casques . Si y en avait encore de ces machins, ce serait mon prichain char.

    RépondreEffacer